Pour son rapport sur le jihadisme, Malek Boutih fait appel à l’extrême droite islamophobe

Malek Bouthi, ex-président de SOS Racisme, a dévoilé son rapport sur le jihadisme nommé « Génération Radicale ». Les premières critiques ne se sont pas faites attendre suite aux révélations données par le Figaro.

En février 2015, Manuel Valls a demandé à Malek Bouthi un rapport sérieux sur le « jihadisme » afin de contrer ce phénomène qui échappe à l’Etat. Six mois après, le dossier est ficelé mais beaucoup se questionnent sur la qualité des écrits et des personnes auditionnées.

L’islamophobe notoire Jean-Paul Ney, connu pour ses insultes à caractères racistes et ses menaces contre la communauté musulmane sur les réseaux sociaux, fait partie des personnes interrogées par Malek Bouthi. L’interrogé qui ne maîtrise aucunement le sujet a confirmé avoir répondu à des questions sur le jihadisme au journal gratuit « Métro » :

«J’ai répondu aux questions de Malek Boutih parce que la jeunesse est en danger. Il faut sauver la jeunesse du djihadisme et du grand banditisme», explique Jean-Paul Ney.

Une autre intervenante suspecte fait son apparition dans le rapport sur le jihadisme. Il s’agit de Virginie Tellenne, alias Frigide Barjot, longtemps porte-parole de la « Manif pour tous ». Cette dernière a indiqué au site Buzzfeed avoir été interrogée par Malek Bouthi sans savoir que le but de la conversation était l’écriture d’un rapport sur le jihadisme.

« J’ai rencontré Malek Boutih une heure il y a quelques mois déjà, mais je ne pensais pas que son rapport ne portait que sur le djihad. J’ai expliqué l’importance du dialogue entre la société civile et la religion et le souci de ne pas manipuler la pensée religieuse. »

Par ce rapport, l’Etat démontre à nouveau son peu de sérieux dans sa quête de compréhension de phénomènes religieux ou idéologiques apparaissant au sein des minorités religieuses et ethniques. Les instituts publics continuent à vendre du « beur de service » en croyant ainsi satisfaire tous les publics. Une démarche de communication qui n’a plus sa place à l’heure où la France fait face à une grave crise identitaire.

Pour rire malgré la gravité de ce rapport, à noter que Malek Bouthi explique notamment la montée du « jihadisme » par la discrimination en boîte de nuit des candidats au jihad. Comme solution, il propose de créer des « boîtes de nuit gérées par des associations et financées publiquement ».  Une honte pour Matignon et Place Beauvau !

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