Une trentaine de musulmanes virées d’un institut de formation pour port de jupes longues

Ce vendredi matin, une trentaine de jeunes filles musulmanes ont été expulsées d’un institut de formation. La direction a pretexté une interdiction des jupes longues au sein de l’établissement.

L’affaire nous rappelle celle de Charleville-Mézières où une jeune collègienne s’était vu refuser l’accès à son collège en raison de sa jupe longue jugée comme un signe religieux « ostentatoire ». A Bruxelles, une trentaine de jeunes filles ont été expulsées de l’institut De Mot-Couvreur pour la même raison.

«On est arrivé vers 8h ce matin. Nous étions plusieurs à porter des jupes ou robes longues de couleurs. On nous a refusé l’accès pour ce motif en disant que c’était interdit dans le règlement. Pourtant, ils parlent seulement de signes religieux dans le règlement et de jupes longues de couleurs foncées. Je ne pense pas que ma robe soit de couleur foncée. De plus, c’est à la mode.», explique Sana au quotidien belge.

Une vidéo postée sur Facebook montre le directeur de l’école s’expliquer lamentablement sur cette mesure discriminatoire envers une partie des étudiantes. Selon lui, il ne ferait qu’appliquer les prérogatives de l’échevine de Bruxelles, Faouzia Hariche.

Cette nouvelle affaire est symptomatique d’une laïcité dévoyée qui exclut une partie de la population sous couvert d’un principe qui se veut au départ rassembleur. L’institut De Mot-Couvreur, tout comme les collèges et lycées français qui traquent les jupes longues, ne fait que démontrer un peu plus l’hystérie collective actuelle et la mise en ban de la société des femmes musulmanes.

La mise en place de mesures d’exeption est la dernière étape avant l’apartheid. Sans réaction forte et réfléchie de la Communauté musulmane, les années futures signeront peut-être la fin des libertés fondamentales.

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