« Rachid le voleur, Mamadou le comique sachant danser » : les clichés raciaux du cinéma français

Le journal « Les Inrocks » révèle le racisme caché derrière le cinéma français.

A travers une annonce de casting reçue par Amandine Gay, jeune scénariste-documentariste, les clichés racistes contenus dans le cinéma sont mis au grand jour.

Vendredi dernier, le 20 mars, un mail douteux d’une agence de castings se glisse dans sa boîte de réception. Différents types d’acteurs sont recherchés : le héros doit être blanc dont le plus serait d’être né dans le 16ème, un autre personnage, « Mamadou » doit être “agressif, comique sachant danser et faire des blagues de type Afrique centrale- Afrique du Sud, surtout un noir“, “avoir habité en cité est un plus »,  « Rachid » suivant des « qualités » spécifiques “un accent arabe, de type maghrébin, des traits arabes“, être “un fin voleur” et par conséquent “il doit savoir courir très vite” ou encore « Fatima », musulmane », « prostituée à ses heures perdues ».

La jeune femme explique que ces clichés sont récurrents dans ce domaine. Elle dénonce la banalité de ces annonces et qu’il est difficile de sortir de rôles très stéréotypés lorsque l’on est d’origine maghrébine ou africaine :

“En fait ce genre d’annonces est très courant, un jour je vais peut-être faire un collector de toutes ces annonces. Bon, celle-ci est quand même très forte, parce qu’elle rassemble les clichés sur tout le monde, les blancs, les arabes, les noirs… Mais les annonces pleines de clichés, ce n’est pas rare. Quand on est une actrice noire, tous les rôles s’appellent Fatou ou Aminata. Et il n’y a deux types de personnages : l’Antillaise gironde ou la prostituée“.

Les marqueurs véhiculés dans les films ne sont pas anodins et transmettent de puissants clichés.

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