Retour sur le temps où la mosquée de Paris sauvait des juifs

Sous l’Occupation, une partie de l’histoire française est souvent occultée, à savoir, l’aide de la part des musulmans accordée à de nombreux juifs pour fuir face aux nazis. La Mosquée de Paris a été un lieu fort de cette résistance. Cette solidarité a fait l’objet d’un film « Les Hommes Libres »d’Ismaël Ferroukhi sorti en 2011.

Le recteur Si Kaddour Ben Ghabrit a participé à cacher des juifs et à leur fournir de faux papiers. Les juifs séfarades parlant arabe et étant circoncis se faisaient passer pour des musulmans. Ils se réfugiaient au sein de la mosquée. Le recteur pouvait même leur trouver des filières d’évasion.

Quand des français non musulmans avaient pour manie la délation, des musulmans optaient pour un comportement héroïque en évitant à de nombreuses familles juives de se faire tuer ou conduire dans des camps.

Au commencement de la seconde guerre mondiale, les algériens étaient près de 100 000 sur le territoire hexagonal majoritairement des kabyles.

Cet engagement humain pour sauver une frange de la population française, alors que leurs propres droits social, politique ou encore syndical, étaient niés par le gouvernement français apparait dès lors comme une prise de position courageuse symbolisant leur lutte pour la liberté.

Il est important de noter que l’origine même de la mosquée de Paris reflète la bravoure des soldats musulmans puisqu’elle a été offerte en 1926 en hommage à ces derniers morts pour la France lors de la première guerre mondiale. Le recteur Si Kaddour Ben Ghabrit a été décoré pendant la guerre. Il est décédé en 1954.

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