Rachid Madrane, ministre belge, appelle à signaler les « nouveaux barbus »

La Belgique suit à son tour la France dans ses méthodes les plus douteuses. Le Ministre Rachid Madrane a demandé à des auxiliaires de justice de recenser chez les anciens détenus les signes dits de « radicalisation ».

Début de semaine, plus de 700 agents des « Maisons de Justice » ont reçu un courriel des services de Rachid Madrane, ministre chargé de l’Aide à la jeunesse et des Maisons de justice en Wallonie et à Bruxelles, appelant à signaler, dans un délai de trois jours, les anciens détenus qui porteraient la barbe ou une jellaba.

Le Ministre appelle les fonctionnaires à dresser un inventaire précis des individus qui « ne veulent plus serrer la main d’une femme, deviennent barbus ou s’habillent en respectant les critères du Coran alors que ce n’était pas le cas auparavant, abandonnent des activités ludiques que les personnes aimaient faire avant, etc. »

Une demande de délation selon le faciès et la religion qui n’a pas plu aux auxiliaires de justice qui ont de suite fait part de leur indignation en rappelant qu’ils n’étaient pas des indicateurs de police.

« Ce n’est pas le rôle des assistants de justice, ils ne vont pas se transformer en indicateurs de la police », déclare le syndicat chrétien CSC, Xavier Lorent.

Pour Xavier Lorent, ces critères énoncés sont « subjectifs » et « ne visent qu’une sorte de radicalisme ». De son côté, le ministre Rachid Madrane assume l’email envoyé par ses services même s’il avoue une « petite maladresse ».

Cette affaire rappelle le tollé provoqué par le Ministère de l’Intérieur français lorsque ce dernier avait lancé la campagne #StopDjihadisme en indiquant des critères de radicalisation stigmatisant une grande partie de la Communauté musulmane.

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