Burkini : Fatima, malade, est exclue des séances de rééducation à la piscine

Une injustice qui ne peut laisser personne indifférent vient de toucher une belge souffrant atrocement car ses articulations sont sévèrement atteintes. La piscine dans laquelle lui avaient été prescrites ses séances de kinésithérapie a refusé de la recevoir car elle porte un burkini.

Fatima, âgée de 45 ans, s’est vue refoulée de l’entrée de la piscine de l’hôpital Reine Fabiola à Charleroi en Belgique car elle porte un burkini.

Ces séances de kinésithérapie aquatique, prescrites par son médecin, sont absolument nécessaires au soin de sa maladie afin de diminuer les douleurs.

Les responsables de la piscine du centre hospitalier ont choqué de nombreux belges par leur refus catégorique face à une femme malade pourtant munie d’une combinaison adéquate au bain. Fatima témoigne à Lagazette.be :

« On m’a insinué que ce maillot était susceptible d’apporter plus de saleté dans l’eau qu’une tenue de bain traditionnelle. Qu’il n’était pas hygiénique. Que ce n‘est pas une tenue inappropriée, explique-t-elle. Mais, ce n’est pas un jogging ou un pyjama. Je ne compte pas dormir avec mon burkini ni courir avec, non. »

Fatima se sent démunie et ne sait pas quoi faire. Malgré son état de profonde détresse, le personnel dirigeant de l’hôpital reste de marbre en martelant inlassablement la conformité au règlement :

 « Notre piscine de rééducation est soumise à des règles très strictes, explique Manfredi Ventura, directeur médical du GHDC. Pour des raisons d’hygiène, on impose des modèles de maillots bien définis afin d’empêcher la présence de germes dans notre bassin. On exige ainsi pour les dames le port d’une pièce. Nous sommes un hôpital d’origine chrétienne qui revendique sa neutralité bienveillante à l’égard des différentes confessions. Mais, nous demandons à nos patients de suivre notre règlement. »

Un burkini est un maillot adapté au bain pour les femmes qui ne souhaitent pas montrer leur corps, il conserve donc les obligations d’hygiène dument imposées par l’établissement hospitalier. Face à la souffrance comment refuser une patiente ?

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