Pour une simple pancarte anti-Israël, il se fait convoquer par la police

Un habitant de la ville d’Arcueil (94) est victime de pressions judiciaire et policière dans le but qu’il retire une pancarte qui inciterait à la haine raciale.

Cet homme de 29 ans avait réalisé une affiche visant à dénoncer aux yeux de tous le génocide que vit à l’heure actuelle la population palestinienne. Il avait accroché la pancarte à sa fenêtre et y avait inscrit :

« LE MONDE EN A ASSEZ D’ISRAËL ET DE SA FOLIE GÉNOCIDAIRE».

Cette dénonciation n’a pas été du goût de tous et une enquête pour « incitation à la haine raciale » vient d’être ouverte à son encontre par la procureur de Créteil.

Cet habitant est convoqué au commissariat du Kremlin-Bicêtre dans les jours prochains. Le parquet a demandé à ce que la pancarte soit retirée :

« La procureur a tenu compte du contexte actuel, des débordements et une certaine radicalisation, et a demandé à ce que la banderole que nous considérions comme une incitation à la haine raciale ou religieuse soit décrochée », indiquait hier le parquet de Créteil.

Pourtant, le jeune homme ne comprend pas cette convocation et revendique uniquement son droit d’expression sans vouloir attiser de tension avec la communauté juive :

« Je ne suis pas contre les juifs, je suis contre la politique d’expansion d’Israël. J’ai fait cette affiche pour que les gens ne soient pas indifférents aux horreurs que subissent les Palestiniens. »

L’affiche a bel et bien été retirée par la police  jeudi dernier mais le jeune arcueillais compte user de ses droits républicains et a mis en place une nouvelle banderole.

L’adjoint au maire, Max Staat du parti communiste, soutient l’habitant et demeure septique face à l’ampleur que prend l’affaire :

« Rien ne peut amener à penser qu’il y a un comportement antisémite, estime Max Staat (PC), adjoint au maire, qui a rencontré la famille. S’il y a une plainte dès que l’on critique la politique d’un gouvernement, c’est antidémocratique. »

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