Québec – L’université Concordia autorise le port du voile intégral et craint une loi

Le directeur de l’université Concordia a avoué autoriser les étudiantes musulmanes à porter le voile intégral en classe. En France, depuis la loi sur le voile intégral, les femmes qui le portent ne peuvent plus étudier si elles ne l’enlèvent pas.

Benoît-Antoine Bacon, vice-recteur aux affaires académiques, a expliqué :

«Il n’y a pas de burqa, pas à ma connaissance, mais il y a, à chaque session, quelques étudiantes qui se présentent avec le niqab, a-t-il précisé. Notre priorité, c’est l’enseignement. On n’est pas confortable à refuser l’enseignement pour des étudiants qui en ont la capacité.»

Roger Côté, vice-recteur associé aux services aux étudiants, explique que les femmes sont contrôlées par une autre femme avant chaque examen :

«Essentiellement, il s’agit de permettre à une étudiante, avec l’aide d’une employée de l’université, en retrait, de valider l’identité de cette personne-là», précise-t-il.

L’université de Concordia s’est montrée hostile à l’interdiction des signes religieux comme le prévoit le projet de loi 60, de la charte des valeurs. L’université connue pour sa grande diversité culturelle craint une démission des inscriptions si le projet de loi est adopté.

Partagez :