Irak : Affrontements meurtriers depuis trois jours à Ramadi

La fermeture du plus important camp de protestataires sunnites contre le gouvernement chiite a replongé les régions de Ramadi dans la violence ouverte. En effet, des affrontements entre hommes armés et forces de sécurité ont fait de nombreux morts sans compter tous les commissariats incendiés. Bien sûr, comme d’habitude les membres du réseau d’Al Qaida ont été accusés.

Les autorités leur reprochent de s’être infiltrés dans le camp mais de s’être volatilisés au moment du démantèlement… Ainsi la police a détruit les tentes de campement à Ramādī qui abritaient des civils et rapidement des heurts ont éclaté. Ces groupes armés sont hostiles au gouvernement chiite du premier ministre Nouri al Maliki et partisans du député sunnite Ahmed al-Alwani arrêté samedi à son domicile dans un raid qui a coûté la vie à son frère et à cinq de ses gardes.

Les sunnites dénoncent une campagne de répression et de discrimination à leur égard. C’est une des raisons pour lesquelles quarante quatre députés viennent de démissionner. Des mosquées de la ville ont appelé au djihad.

L’année 2013 aura été la plus sanglante en Irak depuis 2008. Il est à noter que les fiefs de Ramādī et Tikrīt ne sont point ceux dudit Al Qaida mais bien ceux des premières forces sunnites anciennement insurgées contre l’occupation américaine.

Ces derniers suite à des accords avec les services secrets de la CIA et des valises de dollars prodiguées par les saoudiens avaient renoncé à la lutte armée en faveur de promesses de leur intégration dans le champ politique irakien. Il est donc très probable que les récents accords irano-américains amènent comme vous nous l’annoncions déjà dans de précédents articles à une reprise de l’insurrection des clans sunnites floués par un Irak sous domination chiito-irano-américaine.

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