Une représentante de parents d’élèves exclue pour port du voile

En pleine polémique sur le voile à l’école, voilà un cas très alarmant. En effet, il ne s’agit pas dans cette question d’une élève mais d’une maman (a priori non concernée par toutes ces lois). Dans cette affaire, Zahra Arbaoui est déléguée de classe au sein du collège de Tinqueux (51) depuis une demi-douzaine d’années. A l’époque elle ne portait pas le voile et a toujours fait partie de la PEEP (fédération des parents d’élèves de l’enseignement public). Mais depuis trois ans , elle a décidé de se couvrir la tête et elle assure que  cela ne l’a pas empêchée de participer aux réunions ou aux conseils.

Cette année, donc comme à son habitude elle s’inscrit sur la liste mais le Président de l’association des parents d’élèves ne l’entend pas de cette oreille. Zahra Arbaoui  raconte « au mois de novembre le président, Gilles Borck, m’a téléphoné pour me dire que ce n’était pas possible à moins que je n’enlève le foulard. Sur le coup, je n’ai pas très bien saisi, d’autant qu’il m’a recrutée en temps que parent et qu’il a toujours été gentil.  »   

Bien sûr quand Mme Arbaoui tente d’avoir des explications, on lui agite sous le nez l’argument si cher à nos intégristes laïcards : la laïcité. Elle entreprend d’écrire divers courriers afin que cette injustice soit réparée. Et après avoir remué ciel et terre, Zahra Arbaoui pourra de nouveau assister aux conseils de classe à partir du second trimestre. Elle  parle d’abus de pouvoir et de « discrimination » et s’interroge, elle aussi, sur la laïcité. Elle suggère même à ce monsieur de s’intéresser aussi aux sapins qui sont présents pendant ces fêtes de fin d’années dans l’établissement.

A l’heure où un rapport sur l’intégration remis vendredi au Premier ministre prône l’autorisation du port du voile à l’école, certains voudraient ôter ce droit aux mamans parents d’élèves.

 Pour en savoir plus : Chronique Juridique – Le port de signes religieux dans les établissements scolaires : vos droits

 

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