Russie – Une nouvelle traduction du Coran en adéquation avec la pensée étatique

En 2002, la Russie a entamé une chasse aux « extrémismes » pour ce faire, elle a promulguée une loi réprimandant toute incitation à la haine raciale, religieuse, politique et le ralliement à une organisation dite extrémiste. La cible de cette loi concerne surtout les ouvrages et notamment les livres de théologie musulmane. Le Coran est dangereusement menacé par ces attaques.

En septembre dernier, la Russie a interdit la traduction du Coran la plus lue car elle serait la cause d’une certaine incitation à « l’hostilité nationale, raciale et religieuse ». Le Conseil des Muftis de Russie prend à sa charge la quête d’une nouvelle traduction réalisée par « l’interprétation de théologiens russes et étrangers » d’après Rushan Abbyasov, député à la tête du Conseil.

Les musulmans russes ainsi que la communauté dans le monde se sont érigés contre cette décision qui pourrait elle bien être qualifiée d’extrémiste. Cette interdiction de traduction fait écho à une possible interdiction généralisée du Coran dans le pays.

En effet, une liste noire des ouvrages dits extrémistes a été dressée par la Russie. On y retrouve Mein Kampf d’Adolf Hitler tout comme la traduction la plus lue du Coran ainsi que 65 ouvrages islamiques notamment Riyad As-Salihin (le Jardin des Vertueux) et les quarante hadiths de l’imam An-Nawawi. Ce sont les tribunaux russes qui s’octroient le droit de déclarer tel ouvrage extrémiste ou non à leur entière discrétion sans réelle base explicative et argumentaire. 

Cette loi viole la liberté religieuse et est utilisée comme censure à l’encontre de la religion musulmane et pourtant d’après des experts, la population musulmane pourrait être la plus importante dans le pays de Vladimir Poutine en 2050.

 

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