Le roi du Maroc, Mohammed VI, désapprouve un accord entre le Vatican et Israël

Le roi du Maroc, Mohammed VI, a écrit une lettre au Pape François ainsi qu’au Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, en tant que président du Comité Al Qods de l’Organisation de la Coopération islamique, afin de mettre en garde contre tout accord passé entre Israël et le Vatican qui cautionnerait la colonisation.

Le souverain évoque « la profonde préoccupation que nous ressentons au Royaume du Maroc et dans l’ensemble des pays islamiques, au sujet de la signature prochaine entre l’Etat du Vatican et Israël d’un projet d’avenant à un accord signé en 1993 entre les deux parties portant sur le patrimoine de l’Eglise catholique dans la ville d’Al Qods occupée. (…)

La signature de cet avenant est de nature à cautionner les pratiques de colonisation provocatrices perpétrées par Israël et ses violations graves contre la Mosquée Al Aqsa, à Al-Qods et dans le reste des territoires palestiniens occupés », notant que « pareilles mesures sont, dans le fond, en contradiction avec les fondements de la légalité internationale et les résolutions onusiennes qui insistent sur la nécessité de préserver le cachet spécifique de la ville sainte et de ne pas attenter à son statut juridique. (…)

Al Qods est au cœur de la lutte acharnée dans la région du Proche Orient et le point nodal de la solution politique dans les négociations de paix entre Palestiniens et Israéliens, dont nous souhaitons tous, qu’à travers lesquelles les deux parties dépassent les écueils et entraves qui empêchent de parvenir à une paix juste et globale sur la base de la solution de deux États. (…) 

Tout accord avec Israël, ne prenant pas en considération les droits légitimes du peuple palestinien, engendrerait (…) une profonde déception chez les peuples du monde islamique, et ne servirait pas la paix escomptée (…) au moment où nous sommes appelés à trouver des solutions créatives et innovantes à la question d’Al Qods, Cité de la paix ».

Les chrétiens de Palestine sont la cible d’attaques répétées de fanatiques juifs. Les profanations de monastères historiques par des ultra-orthodoxes haineux se perpétuent sans que l’Etat sioniste prenne les mesures adéquates.

Un accord entre le Pape et Israël serait vu comme une trahison par les populations musulmanes et chrétiennes en Terre Sainte. A défaut de pouvoir agir réellement, l’Organisation de la Coopération islamique a « mis en garde » sur le papier… L’entité sioniste se moque éperdument des résolutions de l’ONU et encore plus des états arabo-musulmans souvent complices du génocide palestinien. 

 

 

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