Trappes – Le procès de la femme voilée est renvoyé, la loi sur le voile contestée

Trappes – Le voile intégral fait encore et toujours l’actualité.Alors que le procès de Cassandra Belin était prévu pour ce mercredi matin, il a finalement été reporté au 11 décembre.

La jeune femme avait été interpellée pour port du voile intégral cet été à Trappes. L’interpellation avait mal tourné et avait déclenché des émeutes dans la ville.

Nous apprenons également que l’avocat de la jeune femme, M. Bataille, a déposé une question prioritaire de constitutionnalité quant à la loi dite d’interdiction de dissimulation du visage dans l’espace public.

Cette démarche vise  à demander un examen de la loi par le Conseil Constitutionnel. Ainsi les membres du conseil vérifieront la « constitutionnalité » de cette loi inique qui oppresse depuis 3 ans des centaines de femmes musulmanes.

L’avocat souhaite démontrer le côté discriminatoire de cette loi qui au départ était réservée à tous mais qui s’est cantonnée depuis 3 ans à viser systématiquement les femmes musulmanes. En effet, seules ces dernières ont reçu des contraventions et autres rappels à la loi.

La seule situation échappant à ces exceptions est bien le port du voile intégral.

Il convient d’indiquer, poursuit-il, que lorsque les membres du mouvement “Anonymous” manifestent masqués sur la voie publique, ils ne font l’objet d’aucune verbalisation.

L’avocat conteste également le «trouble à l’ordre public» que provoque le port du voile intégral. Les différents débordements qu’avait suivis de prêt Islam&Info notamment à Argenteuil et Trappes pourraient démontrer les situations inacceptables que provoquent cette loi.

Déjà été examinée par le Conseil constitutionnel en 2010, une QPC peut être déposée après ce premier examen, si un «changement des circonstances» est intervenu. Or, note-t-il, «cette loi a nécessité l’intervention de cinq circulaires, nombre inhabituel qui témoigne de sa difficulté d’application».

Islam&Info soutient toute démarche visant à faire abroger ou modifier cette loi scélérate et discriminante.

La France ferait bien de supprimer elle-même cette loi si elle ne veut pas que cela ne soit directement fait à la Cour Européenne des Droits de l’Homme.

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