Élancourt – Une jeune musulmane renvoyée du lycée pour une jupe longue

Il n’y a pas pire intégrisme que l’intégrisme laïcard qui impose son totalitarisme.

En effet, si des jeunes filles musulmanes ne se soumettent pas au diktat arbitraire de la décadence occidentale, de la mini-jupe ou du mini short, elles se voient dans l’obligation d’être virées, déscolarisées, coupées de la vie scolaire, livrées à elles-mêmes sans réelle possibilité de s’en sortir seules en ce qui concerne leurs études, et ce bien qu’elles respectent les lois républicaines.

Récemment nous vous proposions une chronique juridique sur la question du port des signes religieux dans les établissements scolaires. Nous vous invitons à la relire car plusieurs cas très graves nous ont été signalées ces derniers jours.

Une capuche, un bandeau ou encore une jupe portée par une musulmane est forcement un signe ostentatoire allant à l’encontre de la laïcité et de la loi de 2004.   

L’histoire de Youssra, élève de troisième se retrouvant sans possibilité d’étudier et de réussir son brevet, avait déjà ému la communauté. Pareil pour la jeune Sirine l’année dernière qui avait subi un acharnement sans précédent.

Une nouvelle affaire vient assombrir encore l’idée que nous pouvions avoir de l’éducation nationale à l’encontre des musulmans. 

Cette affaire met en exergue l’acharnement de cette instance à pénaliser les musulmans et notamment les musulmanes dans un contexte où le gouvernement et toute autre institution sont censés pallier aux différences hommes/femmes dans ce domaine ainsi que celui du monde du travail. Preuve à l’appui, la création démagogique du ministère des droits des femmes. 

Force est de constater que ces belles initiatives et sempiternelles rengaines de valorisation des femmes ne valent pas pour les femmes voilées ou simplement suspectées de l’être à l’extérieur des établissements scolaires. 

Une étudiante en esthétisme témoigne de l’injustice dont elle a été victime pour le simple fait de porter une jupe noire.

Jeudi 26 septembre 2013 à 8h30 je me suis rendue à mon CFA à Élancourt Maurepas, où je passe un CAP esthétique.

En dehors du lycée, je porte le jilbab mais je le retire avant d’entrer au lycée comme il est stipulé dans la loi.

Arrivée dans l’enceinte du lycée, j’étais vêtue d’un col-roulé, d’un haut beige rayé et une longue jupe noire comme celles qui se vendent au marché.

Dès que la CPE de l’établissement m’a vue, elle a directement vociféré que je ne rentrerai pas ici habillée de la sorte, alors que ma tenue ne véhiculait en rien l’Islam.

Ce à quoi j’ai répondu que je n’avais rien fait, je ne voyais pas en quoi ça dérangeait.

Elle m’a ensuite convoquée dans son bureau, la directrice lui a dit qu’elle pourrait me prêter un « short » à la place.

La CPE a alors dit que soit je mettais un short soit elle me renvoyait de l’établissement, ce qu’elle a fait.

Ensuite elle a appelé ma mère et lui a dit que je ne devais pas m’habiller ainsi qu’un jean aurait été mieux car nous allions faire une sortie.

Cependant, aujourd’hui une autre fille non-musulmane avait la même jupe en rose et d’autres non-musulmanes en portent des noires mais elles ne posent pas de problème.

J’ai déjà eu une altercation avec elle car j’avais mis mon jilbab lors d’une sortie au parc Astérix avec des classes du lycée.

Comme je ne suis voilée que depuis quelques mois, je pense que c’est parce qu’elle sait que je porte le voile en dehors de l’établissement qu’elle m’a renvoyée pour une simple jupe noire achetée au marché.

 

Islam&Info est en contact avec des associations de lutte contre l’islamophobie afin de régler au plus vite cette discrimination flagrante. 

Les jeunes musulmanes victimes d’islamophobie doivent réagir rapidement afin de dénoncer ces cas de zèle laïcard de plus en plus répandus dans les établissements scolaires. 

Les directeurs, CPE, professeurs de collège ou lycée qui souhaitent perdre leur place ne seront pas déçus.

Les musulmans de France ont des droits comme tous les autres citoyens et ils les feront connaitre aux arriérés nostalgiques de Jules Ferry.

Aussi nous conseillons aux parents de se mobiliser afin de créer des collectifs de parents d’élèves pour pouvoir être réactifs lors de tels abus.

La construction d’écoles musulmanes privées où les jeunes filles pourront à nouveau profiter de l’enseignement dans la joie et la bonne humeur devient une priorité absolue.

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