Des banques françaises soutiendraient la colonisation israélienne

De manière indirecte, les banques françaises seraient complices de la colonisation israélienne d’après un rapport d’un ensemble d’ONG et de syndicats tels que la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH), la CGT, l’association France Palestine Solidarité ou encore CCFD-Terre Solidaire.

Il est question de l’impact des banques israéliennes dans le financement des colonies et la construction de logements et infrastructures. Ces banques lient d’étroites relations avec les banques françaises qui doivent répondre de leur responsabilité quant au droit international. Les banques françaises ont des participations minoritaires directes ou indirectes au sein du capital de banques et entreprises israéliennes qui ont leurs activités en Cisjordanie.

Les banques françaises sont donc appelées à « un devoir de vigilance accru » car en continuant leurs activités, elles « contribuent à perpétuer une situation qui porte atteinte au droit à l’autodétermination et aux droits fondamentaux de la population civile palestinienne, notamment par l’exploitation des ressources naturelles, la destruction des biens privés et de l’aide humanitaire, le déplacement forcé de civils et les restrictions de mouvement et d’accès aux besoins et services essentiels ».

Par exemple, une banque souligne que  « le secteur bancaire israélien n’intervenait pas dans la colonisation des territoires palestiniens ».

Le rapport note que les quatre premières banques françaises ont accordé « des prêts d’un montant total de 288 millions d’euros sur la période 2004-2020 à l’entreprise publique israélienne Israel Electric Corporation (IEC), pour un projet d’extension de deux centrales électriques au gaz, alors même que l’IEC approvisionne en électricité l’ensemble des colonies illégales en Cisjordanie occupée ». Le document demande à ce que le contrat ne soit pas renouvelé quand il arrivera à échéance.

Diverses institutions financières étrangères ont arrêté leurs investissements auprès de banques et entreprises israéliennes impliquées dans la colonisation, à l’instar de du fonds de pension néerlandais PGGM en décembre 2013 ou encore le fonds de pension luxembourgeois FDC, en 2014. Ces deux institutions se sont désinvesti des cinq banques israéliennes : Hapoalim, Leumi, First International Bank of Israel, Israel Discount Bank et Mizrahi Tefahot Bank.

De même la banque danoise Danske Bank et l’allemande Deutsche Bank Ethical Fund ont noté Hapoalim Bank sur « une liste noire ».

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