Selon Karim Benzema, « Deschamps a cédé à la pression d’une partie raciste de la France »

Lors d’un entretien accordé au journal espagnol Marca, Karim Benzema a accusé Didier Deschamps d’avoir cédé à « la pression d’une partie raciste de la France ». La star du Real Madrid rejoint les propos d’Eric Cantona qui avait accusé le sélectionneur français de racisme.

Alors que les complications sur le terrain se multiplient pour Didier Deschamps qui vient de perdre Lassana Diarra, blessé, le sélectionneur de l’équipe de France doit faire face à une polémique qui continue d’enfler. Après les accusations de racisme de la part d’Eric Cantona et la sortie de Jamel Debbouze, c’est au principal intéressée de sortir du silence pour accuser l’entraîneur.

« Il a cédé à la pression d’une partie raciste de la France, lâche l’attaquant du Real Madrid, déclaré non-sélectionnable à cause de son implication dans l’affaire de chantage à la sextape contre Mathieu Valbuena.

Il faut savoir qu’en France le parti extrémiste est arrivé au deuxième tour lors des deux dernières élections. Je ne sais pas, par conséquent, si c’est seulement une décision seulement de Didier, parce que j’étais bien avec lui, avec le président. Et bien avec tout le monde. »

Le joueur, qui a subit une véritable campagne de lynchage de la part des médias pendant plusieurs mois, a rappelé son sérieux sur le terrain et en dehors, se défendant d’être un mauvais garçon comme la presse aime le laisser croire.   

« La France va se rendre compte qu’elle a été injuste avec moi, poursuit Benzema. J’ai eu la déception de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, mais l’Euro à la maison est encore plus dur. C’est l’une des plus grandes déceptions de ma carrière, sans aucun doute, mais après dans la vie j’ai eu des moments difficiles. Mais bon, il faut se relever, et je veux aller le plus loin possible dans ma carrière.

On me critique beaucoup en France, moi, ma famille, mon entourage, mais si j’étais une mauvaise personne, mal conseillée, je n’en serais pas là aujourd’hui. Cinq années à Lyon, sept à Madrid, à gagner des titres. »

Touché, le joueur ne perd pas espoir de retrouver un jour les « Bleus » et le maillot de l’équipe de France tout en affirmant que de nouvelles règles avaient été inventées pour le rendre « non-sélectionnable ». 

« Bien sûr. Ils ont inventé une règle : non-sélectionnable, d’accord. Mais sur le plan sportif je ne comprends pas pourquoi et sur le plan judiciaire ils ne m’ont pas jugé, je ne suis pas coupable, parce qu’il faut attendre ce que dit la justice. Au moment où je serais sélectionnable, s’ils me veulent, pas de problème pour moi, j’aime le football et jouer avec ma sélection. » 

Pour la communauté franco-maghrébine de France, Karim Benzema apparaît comme une victime d’une véritable cabale. Les choix du sélectionneur, qui s’est aussi privé du franco-tunisien Hatem Ben Arfa, ont été perçus comme un refus de voir jouer des maghrébins sous les couleurs de la France. 

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