Selon Jamel Debbouze, H. Ben Arfa et K. Benzema « payent la situation sociale en France »

La non-sélection d’Hatem Ben Arfa et de Karim Benzema continue d’alimenter les polémiques. Après les accusations de racisme d’Eric Cantona à l’encontre de Didier Deschamps , c’est au tour de Jamel Debbouze de s’interroger sur les choix du sélectionneur de l’Equipe de France.

Dans un interview accordé au magazine France Football, le célèbre comédien franco-marocain, Jamel Debbouze, a regretté que les « deux convives manquent à l’appel ». 

« Le sélectionneur a certainement ses raisons. Mais je n’aurais pas fait comme ça pour Benzema et Ben Arfa. Pour plein de raisons », rajoute Debbouze.

L’humoriste originaire de Trappes regrette l’absence de Karim Benzema qu’il décrit comme « l’un des meilleurs attaquants du monde » et d’Hatem Ben Arfa « meilleur joueur français de la saison en Ligue 1 » qui devaient être « ‘nos’ représentants en équipe de France ».

« Tant qu’on ne permet pas aux quartiers d’évoluer et qu’on en fera pas des Sillicon Valley, qu’on ne leur permettra pas de s’épanouir humainement, socialement et économiquement, on ‘leur’ en voudra toujours d’être ce qu’ils sont. Karim Benzema, et par extension Hatem Ben Arfa, payent la situation sociale de la France d’aujourd’hui ».

Une analyse qui rejoint celle d’Eric Cantona quant aux raisons purement politique de la non-présence des deux attaquants franco-maghrébins. Sur Internet, la communauté maghrébine continue de critiquer les choix de Didier Deschamps et rappelle l’affaire des quotas sous l’ère Laurent Blanc.

Derrière cette banale affaire de sélection en Equipe de France, c’est tout un schéma de société qui se répète désormais même dans les milieux sportifs. Le plafond de verre atteint désormais le haut niveau ce qui entraîne une plus grande frustration dans les banlieues françaises. Les choix de Didier Deschamps sont vus comme une suite logique à une politique de plus en plus discriminante. 

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