Le président de la Gambie propose à Ban Ki-moon et à Amnesty International « d’aller en Enfer »

Le président de la Gambie, Yahya Jammeh, a violemment attaqué Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, et Amnesty International. Les deux organisations ont appelé à l’ouverture d’une enquête après la mort d’un opposant politique.

Yahya Jammeh, au pouvoir en Gambie depuis 1994, est décidé à ne pas se laisser dicter ses façons de procéder avec ses opposants politiques. Lors d’un interview accordé au magazine Jeune Afrique, le président gambien s’en est pris à Ban Ki-moon et Amnesty international.

«Ban Ki-moon et Amnesty International peuvent aller en enfer ! Qui sont-ils pour exiger cela? », a-t-il déclaré après la demande d’une enquête suite à la mort de l’opposant politique Solo Sandeng.

Depuis la prise en main de la Gambie par Yahya Jammeh, la situation dans le pays s’améliore lentement même s’il reste toujours l’un des pays les plus pauvres du monde. Le chef d’Etat accepte très mal le souhait d’une enquête par plusieurs ONG internationales.

«Personne ne me dira que faire dans mon pays. Où est le problème ? Des gens qui meurent en détention ou pendant un interrogatoire, c’est très commun. Là, une seule personne est morte et ils veulent une enquête ?», a poursuivi le président gambien.

Yahya Jammeh n’a pas peur des accusations et le fait savoir dans son interview se déclarant fier d’être qualifié de dictateur par les occidentaux, «habitués à ce que les chefs d’Etat africains ne soient que des béni oui-oui».

 

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