Après Amnesty International, Human Rights Watch (HRW) évoque les abus de l’état d’urgence

Alors que Manuel Valls et François Hollande ont déjà annoncé vouloir prolonger l’état d’urgence, les ONG des Droits de l’Homme multiplient leurs critiques. Après Amnesty International, c’est au tour de Human RIghts Watch de critiquer les dérives sécuritaires.

Après la réalisation de nombreux entretiens avec des victimes de perquisitions administratives ou d’assignations à résidence, HRW a pointé du doigt des abus et des mesures exceptionnelles qui ont provoqué des traumatismes.

Selon HWR, la France fait des « perquisitions administratives et des assignations à résidence abusives et discriminatoires ».

L’ONG a interrogé de nombreuses personnes visées par ces mesures exceptionnelles notamment des cas où les forces de police ont clairement dérapé. A titre d’exemple, un handicapé s’est fait casser les dents lors d’une perquisition. Une mère divorcée a, quant à elle, été privée de ses enfants, placés en famille d’accueil.

« La France a la responsabilité de garantir la sécurité publique et d’essayer d’empêcher de nouvelles attaques, mais la police a usé de ses nouveaux pouvoirs liés à l’état d’urgence de façon abusive, discriminatoire et injustifiée », a estimé Izza Leghtas, chercheuse sur l’Europe de l’Ouest à Human Rights Watch.

Depuis 3 mois, la France vit sous état d’urgence. Une situation qui a permis aux policiers d’effectuer sans l’aval d’un juge plus de 3300 perquisitions. Des centaines de personnes ont aussi été assignées à résidence.

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