L’Arabie Saoudite annonce être prête à engager des troupes au sol en Syrie contre l’EI

L’Arabie Saoudite s’est dite prête à envoyer des troupes au sol afin de venir en aide à la coalition menée par les Etats-Unis pour combattre l’organisation jihadiste « Etat Islamique ». Une annonce que n’a pas commentée pour l’instant l’Etat Major américain.

Selon le général Ahmed Asseri, porte parole de la coalition arabe au Yémen, «le royaume est prêt à prendre part à toutes les opérations que la coalition peut convenir d’effectuer en Syrie». Rappelant par la même occasion que l’Arabie est un membre actif de la coalition dirigée par les américains, et fort de plus de 190 missions aériennes dans le ciel « irako-syrien ». Le haut gradé saoudien a estimé qu’il fallait doubler les raids aériens pour venir à bout de l’EI.

De son côté, John Kirby, porte-parole du département d’Etat US, n’a pas souhaité réagir à la proposition saoudienne tout en indiquant que la coalition occidentale ne fermait pas la porte à toute proposition ou contribution de partenaires dans le combat mené contre l’EI.

«Je ne voudrais pas commenter spécifiquement ce sujet avant que nous ayons eu la chance de l’examiner», a déclaré John Kirby lors de son point presse.

Depuis 2014, les Etats-Unis accompagnés par plus de soixante pays, bombardent les positions de l’organisation jihadiste en Irak et en Syrie, tout en soutenant les milices kurdes peshmergas et l’armée irakienne appuyée par les milices chiites. Une stratégie qui commence à porter ses fruits.

En Syrie, la Russie continue son bombardement intensif contre les villes tenues par les rebelles syriens. A Alep, des dizaines de milliers de civils quittent la ville pour échapper aux bombes russes et aux représailles de l’armée de Bachar.

La Turquie de son côté semble totalement embourbée dans un conflit avec les milices kurdes marxistes du PKK. Depuis quelques jours, les groupes rebelles syriens d’Alep soutenus par Ankara ne peuvent plus s’approvisionner à la frontière turco-syrienne suite à leur encerclement par les troupes russo-alaouites. La possible prise d’Alep dans les prochaines semaines fait craindre un bain de sang sans précédent.

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