18 mois de prison pour une soeur contrôlée en niqab

La sentence est lourde, Stéphanie Djato a été condamnée à 18 mois de prison et à verser des amendes et des dommages et intérêtes d’une valeur cumulée de presque 10 000 euros.

Le tribunal correctionnel de Bruxelles a rendu son verdict à l’encontre de la jeune femme voilée intégralement, Stéphanie Djato, qui avait vécu un contrôle d’identité musclé en 2012 à Jette. Des émeutes avaient vu le jour à la suite de cet incident dans la zone de la police Bruxelles-Ouest. La jeune femme avait également été accusée de violences à l’encontre des policiers.

La peine prononcée fait état de dix-huit mois d’emprisonnement, avec arrestation immédiate puisque la prévenue faisait défaut. Une amende de 900 euros et des dommages et intérêts de 2.500 à 7.200 euros à verser aux policiers victimes sont également requis. Enfin, 607 euros de dommages et intérêts à la zone de police Bruxelles-Ouest sont réclamés.

Pour rappel des faits, le 31 mai 2012, une patrouille de police de la zone Bruxelles-Ouest avait voulu contrôler l’identité de Stéphanie Djato, assise à un arrêt de bus à Jette et vêtue d’un niqab. Alors que cette dernière avait accepté de se soumettre à la vérification de son identité, elle a été accusée d’avoir refusé et d’avoir causé d’effroyables troubles. C’est seulement parce que la jeune femme a remis son niqab suite au contrôle qui a engendré ces incidents. Elle a subi menaces et insultes dans la voiture qui l’a conduite au commissariat, lieu où elle a été victime d’abus, où plusieurs policiers se sont regroupés pour lui retirer son djilbab. 

Notre époque est bien sombre, une femme sans histoire sous prétexte qu’elle porte un vêtement qui ne plait pas est malmenée, enfermée en milieu carcéral. Pour un bout de tissu, on est conduite en prison…

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