Le président d’une association musulmane licencié suite à son assignation à résidence

Mort sociale et économique. Deux mots qui définissent les résultats des assignations à résidence ordonnées par le Ministère de l’Intérieur dans le cadre de l’état d’urgence.

Le président de l’association Sanabil, organisation qui soutient les détenus musulmans, a été assigné à résidence quelques jours après les attentats du 13 novembre. Depuis, il est dans l’incapacité de se rendre au travail étant donné qu’il doit pointer quatre fois par jour au commissariat de sa ville.

Une situation qui a provoqué son licenciement malgré ses dix ans d’ancienneté. Une mort sociale et économique résultant de la mise en place de mesures spécifiques aux musulmans jugés « radicaux ». Le site de crowfunding a mis en place une cagnotte pour aider toutes les personnes assignées à résidence dans le cadre de l’état d’urgence. Pour soutenir l’opération, il suffit de se rendre sur leur site et de faire un don.

Message du président de l’association Sanabil sur Facebook :

Licencié suite à mon assignation.

Après 10 ans de travail dans l’entreprise…

Louange à Dieu en toutes circonstances, je l’implore pour qu’il m’accorde mieux, amin !

Un ex collègue non musulman et au courant de l’affaire m’a envoyé ce message il y a quelques jours:

« Salut, Samantha et Sophie* sont avec moi. Nous regrettons de ne pas te voir et pensons à toi. Bon courage. A+ »

*Les prénoms ont été modifiés

Depuis quelques jours, des associations, des militants, des médias et des imams se sont rassemblés pour créer une « Coordination des Musulmans Unis pour la Dignité ». Une démarche qui vise à faire lever les mesures punitives et collectives suite aux attentats du 13 novembre à Paris.

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