L’Amer… hic de la désinformation | François de Hauteville

La presse n’est pas le quatrième pouvoir comme on le pense… mais le premier ! Il suffit, pour cela, de voir le comportement sirupeux des politiques devant celui, agressif, des journalistes pour comprendre que le bal est mené par eux et que les gouvernants y dansent allégrement. Ayant pareil pouvoir, les médias en usent et en abusent jusqu’à créer la désinformation que va illustrer le présent texte.

Connaissez-vous, cher lecteur, l’histoire des prototypes ? Non ? Alors, permettez-moi de vous la raconter. L’événement a existé c’est pourquoi je m’autorise à le rapporter. D’autant qu’il a le mérite d’illustrer parfaitement le comportement des « journaleux » – j’appelle ainsi les journalistes sans éthique – et de faire comprendre leur politique de désinformation.

L’histoire a eu lieu à l’époque des grands affrontements entre les deux blocs antagonistes et de la course aux armements. C’était la période de ce que l’on appelait alors « la guerre froide ». Les relations entre les deux impérialismes n’étaient pas au beau fixe…. je dirais même qu’elles étaient détériorées et tendues ! Néanmoins, les politiques d’apaisement se cherchaient mais toujours avec un esprit de compétition !

Les États-Unis voulaient être les premiers en tout ! Et les Soviétiques ne comptaient aucunement leur céder la place ! Arriva le jour où les uns voulurent damer le pion aux autres, sûrs de leur force ! Les deux parties ayant construit chacun de son côté un prototype de véhicule sophistiqué et surtout très rapide voulurent les essayer. Elles entreprirent de comparer leurs « joujous ».

A renfort de publicité, Américains et Soviétiques faisaient de la surenchère sur la valeur de leur produit. On fixa le jour de la compétition. Les deux protagonistes se préparèrent fébrilement.

Lorsque le moment fatidique arriva, les adversaires se retrouvèrent dans le désert du Nevada pour la course du siècle. Les Soviétiques avaient longtemps hésité à venir dans le pays du capitalisme sauvage. Néanmoins, afin de prouver leur supériorité, ils voulaient infliger une défaite aux « impérialistes » sur leur propre terrain !  Les Américains, se sentant chez eux, crânaient… comme toujours ! La victoire était déjà acquise…  dans leur esprit, du moins !

Les moteurs des deux voitures se mirent à vrombir. Lorsque le signal fut donné, ils crachèrent toute leur puissance et décollèrent dans un fracas épouvantable ! Dans les premiers kilomètres les engins se tenaient tête et l’un n’arrivait pas à distancer l’autre. Soudain, le pilote russe utilisa sa botte secrète. La voiture soviétique distança alors l’américaine et enfonça la ligne d’arrivée sans laisser la moindre chance à sa concurrente. La machine « impérialiste » eut beau cracher son venin elle ne franchit la ligne d’arrivée qu’avec grande difficulté !

Le pilote soviétique porté par ses compatriotes alla voir son adversaire et lui lança d’une voix forte et… russe ! « Ha, ha ! Vous avez perdou ! » Il fut, bien sûr, félicité par le Kremlin et reçut l’ordre de Lénine !

Trois jours après la compétition, les journaux américains dont on connaît le nationalisme et le chauvinisme rapportèrent l’information… à leur façon et titrèrent :

«  Dans la course amicale qui a opposé les Nations… les USA ont réussi à ravir la deuxième place ! Les Soviétiques n’ont eu piteusement que l’avant-dernière! 

God bless America ! »… mais l’Amérique n’en fut aucunement… blessée !

François De Hauteville

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