L’imam et directeur AbdelFattah Rahhaoui menotté et placé en garde à vue

Communiqué :

Je tenais par ce communiqué et d’autres interventions à venir, à dénoncer farouchement une certaine intimidation émanant de quelques responsables du système de ce pays qui est la France, qui s’estime être «Un État de droit».

Depuis l’affaire « Charlie hebdo », le système politique et juridique se met en marche afin de me faire taire, car apparemment mes propos dérangent (même s’ils n’ont pas un caractère d’illicéité dans notre société) quand je condamne des attitudes et des faits, afin que les droits des citoyens musulmans soient respectés.

En fait, en quelques jours, la police s’est déplacée à mon domicile à trois reprises pour me convoquer sous-couvert d’affaires juridiques qui restent réelles, sans oublier l’acte islamophobe que notre établissement a subi, la suppression des vidéos par Youtube après réclamation de France TV, et surtout celle sur Charlie Hebdo qui a motivé apparemment cette demande. Je ne cite pas toutes les affaires dans ce communiqué, mais cela ne saurait tarder très prochainement dans une vidéo.

Le lundi 30 mars 2015 à 09H30, j’ai été convoqué par le SRPJ pour une audition policière, une fois arrivé sur place, j’ai été placé en garde à vue dans les locaux du Commissariat de l’embouchure à TOULOUSE.

Le lendemain, j’ai été menotté comme un criminel pour être emmené auprès d’un juge d’instruction.

Leur motif : Je suis poursuivi pour avoir outragé des inspecteurs du travail et pour travail dissimulé au sein de notre établissement musulman, alors que j’ai démonté ceci par des preuves puisque c’est une instruction à charge et à décharge.

Tant le dossier de la procédure est vide d’après les propos de mon avocat, je n’ai même pas été renvoyé devant le Tribunal, chose que je n’ai cessé de demander afin de divulguer cette affaire au grand jour devant du public et dénoncer en la même occasion cette mascarade auprès des médias.
Pour se couvrir de son indigence procédurale, le Parquet a ouvert une information devant un juge d’instruction.

Le procureur n’a même pas requis un contrôle judiciaire et je suis reparti en homme libre à 16H00 environ le mardi 31 mars 2015.

Ma déclaration auprès du juge d’instruction est que cette affaire revêt plus un aspect politique que judiciaire afin de m’intimider comme me l’a stipulé mon avocat suite à mes différents propos et interventions.

Je ne pourrai accepter cette intimidation judiciaire à de seules fins politiques, et je ne cesserai aucunement mon combat contre cette injustice, qui aujourd’hui, est observée par une très large population mais qui reste silencieuse par peur.

Une interview sera réalisée très prochainement par « ÉGALITÉ ET RÉCONCILIATION » afin de mieux informer notre communauté et l’opinion publique sur ces différentes affaires en cours, et en la même occasion dénoncer des attitudes d’intimidation faites à l’encontre de beaucoup parmi les citoyens français de confession musulmane. Enfin de compte, et ceci reste mon intime conviction : « Le citoyen musulman en France aujourd’hui a pris la place du juif d’hier ».

AbdelFattah RAHHAOUI
Imam et directeur du Groupe Scolaire Al-Badr

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