Le Ministre belge, Rachid Madrane, dément la chasse aux « barbus »

Selon la presse belge, que nous avions relayée sur notre site, plus de 700 agents des « Maisons de Justice » avaient reçu en début de semaine un courriel des services de Rachid Madrane, ministre chargé de l’Aide à la jeunesse et des Maisons de justice en Wallonie et à Bruxelles, appelant à signaler, dans un délai de trois jours, les anciens détenus qui porteraient la barbe ou une jellaba.

L’attachée de presse du Ministre nous a contactés afin de préciser les propos de Rachid Madrane. Dans un souci d’équité nous partageons dans nos colonnes son communiqué.

Suite aux informations parues dans la presse cette semaine quant à la demande faite par le Ministre Madrane à ses services de lui signaler les cas de possibles dérives extrémistes, le Ministre tient à apporter les précisions suivantes.
A aucun moment il n a été question de dresser un inventaire des « barbus », ni de mettre en place une quelconque dénonciation d’individus sur base de critères physiques ou comportementaux. Le Ministre a déjà corrigé auprès des médias les termes incorrects d’une communication interne à l’administration.
Il n’a pas demandé à être informé du contenu de dossiers ou de comportements individuels de personnes suivies par les assistants de justice. Ce qu’il a demandé à son administration, c’est d’être informé du nombre d’individus suivis par le service des Maisons de Justice pour des faits de radicalisme violent, et du développement potentiel du phénomène de radicalisation violente observé, tout comme cela se pratiquera à l’intérieur des prisons. Ceci afin de calibrer le développement de formation au service des assistants de justice, pour les aider à accomplir leur tâche.
Les assistants de justice suivent des personnes prévenues ou condamnées sur base de mandats confiés par des magistrats. Ils rendent comptent aux magistrats. Ils doivent notamment être capable de signaler le risque de commissions d’actes violents à ces magistrats. Il est de la responsabilité du Ministre qu’ils disposent de la meilleure formation pour ce faire.

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