Dounia Bouzar attaquée par Rue 89 pour ses  » arrangements  » et  » son mélange des genres « 

Dounia Bouzar attaquée par Rue 89 pour ses  » arrangements  » et  » son mélange des genres « 

Dounia Bouzar a largement défrayé la chronique ces derniers mois en s’autoproclamant experte de la  » radicalisation « . RUE 89 s’est livré à un véritable réquisitoire contre l’ensemble du travail fourni par celle qui a déclaré la guerre aux « radicaux ».

C’est en effet sous ses précieux conseils que bon nombre de familles musulmanes risquent désormais de se voir retirer leurs enfants sous des prétextes plus que fallacieux. A travers ses écrits et rapports Dounia Bouzar n’a eu cesse d’assimiler la pratique de l’Islam traditionnel à un sectarisme dangereux et radical. C’est ainsi que pour elle et son association, le CPDSI, les marques de  » radicalisation  » apparaitraient dans presque toutes marques de la pratique de l’Islam  » visible  » ou de conversion : nourriture halal, hijab, jilbab, changement de nom ou d’habitudes

C’est semble-t-il ses travaux qui ont inspiré le gouvernement dans ses fiches de détections-délations intitulées « les premiers signes qui peuvent alerter » dans lequel il s’était discrédité en amalgamant des pratiques religieuses communes à des éléments de radicalisation.

C’est en effet en se basant sur des rapports de beurs ou beurettes vivant dans   » la honte de soi « ,  haïs par leur Communauté, que les instances de pouvoir discréditent bien souvent des actions qui pourraient être louables si elles n’étaient pas … à sens unique. En effet, on peut légitiment se demander si les enfants de la gauche ont subi les mêmes attentions des gouvernements durant l’époque d’Action Directe.

Rue 89 n’hésite pas non seulement à critiquer la rigueur scientifique des travaux de Dounia Bouzar mais va plus loin en parlant d’ 

 » Interview arrangée, chiffres contestables, mélange des genres … « 

Rue 89 semble ainsi remettre en question sérieusement les témoignages des victimes rapportés par Dounia Bouzar mais souligne aussi l’espèce de malaise régnant quant à sa collaboration avec le gouvernement, ses entreprises privées, sa famille et son institut … Passages explicites :

« Mais il y a parfois une forme de récupération, un mélange entre une noble cause, un business et son égo qui est tout à fait critiquable. »

En février, le quotidien Libération pointait aussi cela :

 » En septembre 2014, le ministère de l’Intérieur finit par reconnaître le travail de son association, désormais conventionnée et dotée de subventions publiques. Au risque de frôler le mélange des genres : sur le site du CPDSI, on peut ainsi acheter les derniers ouvrages de Dounia Bouzar, liens Amazon à la clé. La petite structure est aussi une affaire de famille : deux filles de l’anthropologue, Lilya et Laura, apparaissent dans l’organigramme.  »

Il y a fort à parier que si le gouvernement, parfois certes en manque de repères fiables, s’entête à collaborer avec des figures aussi contestables que Dounia Bouzar la fracture entre la jeunesse et les pouvoirs publics n’en sortira que plus accentuée.

Espérons seulement qu’un  » nouveau CFCM de la déradicalisation «  ne soit pas définitivement validé par ceux même qui ont su comprendre le discrédit du CFCM.

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