Selon la présidente d’un parti algérien, la polygamie serait un remède pour la société

Depuis quelques jours, Naima Salhi secoue le monde politique algérien avec sa campagne pour la polygamie. La présidente du Parti de l’équité et de la proclamation (PEP) souhaite pousser les hommes à se remarier pour résoudre de nombreux problèmes sociaux en Algérie.

Naima Salhi fait beaucoup parler d’elle depuis qu’elle a lancé sur les réseaux sociaux une campagne pour la polygamie. Selon elle, l’homme algérien pourrait régler beaucoup de problèmes sociaux en épousant une seconde femme dans la mesure où il est juste avec sa première épouse.

« La polygamie est autorisée par la religion musulmane. Pourquoi interdire aux hommes un droit qui permet de résoudre plusieurs problèmes sociaux que vit la femme ? Grâce à la polygamie, les divorcées, les veuves et même les vieilles filles peuvent fonder un foyer et être à l’abri du besoin », a-t-elle déclaré.

La chef du Parti de l’équité et de la proclamation a surpris l’opinion publique. Depuis des années, Naima Salhi est connue pour être une défenseuse du droit des femmes en Algérie. Certains de ses partisans, plutôt libéraux, se sont étonnés de voir cette femme politique se lancer sur un sujet qui ne fait pas l’unanimité chez « les progressistes ». Mais pour Naima Salhi, défendre le droit à la polygamie de l’homme algérien, c’est protéger la femme algérienne contre les difficultés de la vie.

« Je défends le droit des hommes, mais aussi les intérêts des femmes. Si mon mari estime que je n’arrive plus à subvenir à ses besoins sur tous les plans, je l’autorise à se remarier, mais à condition qu’il reste juste et équitable. Qui suis-je pour empêcher mon homme d’accomplir un droit autorisé par l’islam ? », a-t-elle indiqué.

La présidente du PEP n’y va avec le dos de la cuillère et renvoie les occidentalistes devant les tares de l’Occident. Pour elle, respecter le droit de son mari c’est aussi éviter la débauche et les mauvaises surprises des relations hors mariage.

«Une seconde épouse vaut toujours mieux qu’une maîtresse. Quand un homme veut aller voir ailleurs, rien ne l’empêchera. Alors, mieux vaut qu’il se remarie », a-t-elle ajouté. 

Si le sujet est encore polémique en Algérie, Naima Salhi ne démord pas et s’en prend ouvertement au gouvernement algérien qui depuis le nouveau code civil de 2005, n’autorise la polygamie au mari que si la première épouse est consentante. « Une honte de vouloir interdire un droit autorisé par Dieu » selon la nouvelle égérie du droit à la polygamie en Algérie.

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