Pour Marine Le Pen, il faut interdire les prêches en arabe pour éviter la « radicalisation »

Pour la présidente du Front National, invitée de Bruce Toussaint sur le plateau de la matinale iTELE, certaines mosquées font de « l’embrigadement » de jeunes « fragiles » qui se « radicalisent » par la suite. Selon elle, les services de renseignements savent très bien desquelles il s’agit.

Marine Le Pen ne croit pas à la thèse de la seule « radicalisation » des jeunes musulmans sur Internet, pour elle, les mosquées ont un rôle essentiel. Comme Jean-François Copé en 2011, la présidente du Front National veut interdire les prêches en arabe le vendredi. Une proposition qui démontre le peu de respect de la laïcité chez ceux qui se prétendent le mieux la défendre et la représenter.

« Cette idée, c’est du délire, un fantasme », pour M’hammed Henniche président de l’UAM 93. « Les mosquées sont très surveillées. Si ces jeunes peuvent assister aux prêches du vendredi, ils sont très discrets. Ils parlent de leur projet en petit comité ».

En ce qui concerne la loi, il est impossible pour l’Etat de gérer ouvertement la langue parlée dans la mosquée. Claude Guéant, à l’époque Ministre de l’Intérieur sous N. Sarkozy, avait répliqué à la proposition de J-F. Copé.

« Il est constitutionnellement impossible d’interdire le prêche en arabe. On n’interdit pas les messes en portugais, ou l’hébreu dans les synagogues ».

Pour M’Hammed Henniche, « personne n’a le droit de réclamer des prêches en français à part les fidèles eux-mêmes ». Un fait que ne peuvent comprendre certains politiques qui se croient encore sous le régime de l’indigénat…

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