Des associations juives obligent la modification de manuels d’histoire sur le partage de la Palestine

Le massacre perpétré par Israël sur la population de Gaza à l’occasion de l’opération « bordure protectrice » ne peut se justifier et met les institutions juives de France dans une situation délicate. Ces dernières nient tout simplement le moindre méfait du gouvernement Netanyahou et estiment que la mort d’enfants fait partie de la guerre, ceci en défendant « l’armée la plus morale du monde ».

C’est dans ce contexte que les nouveaux manuels d’histoire à destination des étudiants de première L, ES et S ont du être modifiés à la demande d’associations juives.

Hachette Edition a été sommée de changer les passages relatifs au « partage de la Palestine ». Ainsi, avant d’être distribué aux élèves, les manuels d’histoire vont être remaniés pour leur impression finale.

Richard Prasquier, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), a estimé que le traitement du conflit israélo-palestinien au sein des manuels était « scandaleux ». Il dénonce également une « idéologisation » qui serait mise en place notamment par le biais de l’emploi de mots tels que « nakba », qui se traduit par « catastrophe » et qui est le terme utilisé dans la mémoire palestinienne pour se référer à la création d’Israël en 1948 ayant engendré l’exode 700 000 à 750 000 palestiniens en fuite ou expulsés.

Selon Richard Prasquier, de lourdes « erreurs factuelles » seraient aussi en cause sans toutefois préciser sa pensée.

Quant au Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA), il s’insurge contre les rédacteurs des manuels qui auraient « ‘interprété des faits historiques » et « tronqué la vérité » tout en prenant parti.

Le véritable génocide opéré par les israéliens sur le peuple palestinien a contribué au réveil de certains historiens qui désirent certainement resituer les opérations israéliennes dans leur contexte historique. La vérité ne pourra pas être étouffée indéfiniment.

Évidemment, le ministère de l’Éducation nationale n’a fait aucun commentaire, pas la moindre réaction…

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