Impunité pour la LDJ, prison ferme pour Mohamed. Liberté pour nos prisonniers en Palestine comme en France !

« Libérez le prisonnier, nourrissez l’affamé, et visitez le malade. » Hadith rapporté par al-Boukhari.

Le verdict a été sans appel. Mohamed, 23 ans, a été condamné à quatre mois de prison ferme avec mandat de dépôt pour « rébellion », à la suite d’un contrôle de police en marge de la manifestation de soutien à la Palestine, le 13 juillet 2014 à Paris.

Quatre autres personnes doivent également être jugées en correctionnelle pour « violences sur les forces de l’ordre » ou « rébellion ». Fort heureusement, elles n’ont pas accepté la comparution immédiate, et demandé l’ajournement de leur procès.

Cette lourde condamnation intervient alors que les autorités françaises apportent un soutien total au massacre des Palestinien-ne-s par l’entité sioniste. Ces mêmes autorités s’efforcent d’anéantir toute forme de soutien à la Palestine. Nous avons pu voir comment les forces de police travaillaient main dans la main avec la Ligue de Défense Juive (LDJ) pour harceler et réprimer les manifestants pro-palestiniens.

Dans ce contexte, il est évident que la décision de justice prise à l’égard de Mohamed est une décision politique. Durant l’audience, Mohamed a fait les frais d’une justice raciste, représentée par une Présidente du tribunal qui n’a pas hésité à se moquer de son nom de famille et qui ne lui a donné que très peu d’occasions de se défendre.

Par son nom, son âge, sa religion, et le lieu où il a été arrêté, Mohamed était de toute façon coupable avant même d’arriver au tribunal. Cette justice expéditive, le descendant-e-s de colonisé-e-s la subissent depuis des dizaines d’années.

La justice française perpétue en fait sa tradition de répression des militant-e-s anti-
colonialistes car elle procédait déjà ainsi avec toutes celles et tous ceux qui contestaient le joug colonial.

La condamnation de Mohamed et le soutien apporté par la police à la LDJ, visent avant tout à intimider les musulman-e-s, les Arabes, les habitant-e-s de banlieues, qui forment le gros des troupes des manifestations de soutien à la Palestine. Mohamed est donc un prisonnier politique.

Mais à l’instar des Palestiniens qui n’oublient jamais leurs prisonniers, le mouvement de soutien à la résistance palestinienne ne doit pas laisser tomber les siens.

Liberté pour Mohamed ! Liberté pour tous nos prisonniers ! Relaxe des frères et sœurs arrêtés lors de la manifestation du 13 juillet dernier !

Campagne pour l’Abrogation des Lois Islamophobes (A.L.I.)

17 juillet 2014 – 19 ramadan 1435

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