Un juge avoue que la France infiltre les jihadistes en Syrie !

Un juge avoue que la France infiltre les jihadistes en Syrie.

Depuis la guerre en Syrie la question des combattants se rendant sur place pour lutter contre le régime infâme de Bachar est devenue obsessionnelle. Tellement obsessionnelle qu’on a vu le statut de ces missionnaires passé de l’insurgé héroïque au terroriste dangereux. Au delà du jugement de valeur de chacun c’est bien l’ordre juridique positif qui statuera de leur position … ici bas. C’était là le sujet de débat du juge Marsaud et avouons que ces déclarations ont de quoi surprendre.

Le juge Marsaud dans cette émission fait tout pour nous démontrer sa volonté tenace d’affronter par la loi la recrudescence des départs pour le Cham. Mais dans une espèce d’aveu spontané, il avoue au cours de la conversation que les groupes islamistes locaux traitent directement avec la France. Pourtant ces groupes sont désignés par les lois internationales comme terroristes. Par ailleurs, il nous explique tout bonnement que ces groupes sont en fait infiltrés par les services français

Quand on comprend bien, on se retrouve en fait face à une question lancinante :

Les tribunaux français condamneraient-ils des jeunes français revenus de Syrie alors même que les services français aident ces groupes sur place et plus encore sont, peut-être, plus ou moins à l’origine de l’enrôlement de ces jeunes dans des filières jihadistes ?

On se retrouve donc face à ce qu’on appelle en droit une association de malfaiteurs à visée terroriste qui impliquerait de facto ceux chargés de les arrêter … Un drôle d’imbroglio juridique qui semble harasser notre pauvre juge.

– Le spectre d’un nouveau 11 septembre –

Si on se voulait un peu plus taquin on pourrait se poser une deuxième question de droit : Pourquoi dans un État de droit le crime des uns n’est pas le crime des autres ? En effet, quand un sociologue comme Gilles Kepel affirme dans une émission télévisée qu’il s’est rendu auprès des insurgés syriens au début de la révolte et qu’il n’est pas inquiété ensuite, on serait en droit de demander s’il existe une Justice d’exception selon les origines et les religions en France … Chose que nous nous demandons évidemment pas car nous sommes des gens raisonnables qui savons très bien que le scandale du 2 poids 2 mesures n’a pas commencé avec le Kepel mais avec Tsahal qui enrôle elle, en plein Paris, pour une vraie armée terroriste qui opère en territoires occupés. Ce qui ne semble pas choquer le fameux sociologue du reste. L’ethnocentrisme n’est en fait qu’un racisme non avoué et nos sociologues français en sont les premières victimes.

En attendant, toute une série de jeunes ont pu se rendre le plus facilement du monde via un pays qui s’appelle la Turquie, membre de l’OTAN tout de même, rejoindre un groupe répondant au sigle d’ISIS.

Et quand on connait le rôle du groupe État Islamique (Dawla alias ISIS), nouveau GIA des services occidentaux, composé majoritairement d’étrangers européens dans le combat contre les véritables insurgés sunnites et donc pour la victoire de Bachar, on a de quoi s’interroger sur le rôle de chacun et le jeu trouble des autres … En effet, ce groupe revendique désormais clairement son combat contre tous les combattants sunnites et affirme dans le même temps que la lutte contre Bachar est secondaire … Une aubaine pour toute personne souhaitant voir l’aile islamique de l’insurrection affaiblie car la folie meurtrière de ce groupe épargne, grâce à des fatwa rocambolesques, l’ASL laïque et les troupes chiites et alaouites. Quoi de mieux pour faire de la Syrie un nouvel Irak aux mains des occidentaux et des irano-chiites ?

Rien ne garantit d’ailleurs que la mission de déstabilisation qu’ont alloué certains services occidentaux à ces jeunes recrues issues de la décadence française et belge s’arrête en Syrie …

Une autre question s’impose alors :

Et si ces jeunes trompés recrutés par ces services occidentaux passaient ensuite selon un scénario bien connu à l’action en Europe, serait on en droit de penser que tout était manigancé par certains depuis le début et de s’interroger sur la responsabilité des services dans une catastrophe maitrisée servant de caution à une répression contre des milieux militants musulmans devenus trop gênants ?

Même si nos questions ne trouveront surement pas de réponses, on peut tout de même penser que le pire reste donc à venir.

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