Centrafrique : Bachirou, découpé à la machette car musulman

Un musulman a été lynché à mort hier vers 14 heures au niveau de Kokoro, dans le sud du quartier KM5 à Bangui. Sa tête a été découpée et emportée, ses organes enlevés, son pied et sa main démembrés.
Les bourreaux se sont déchaînés sur le corps de la victime qui s’appelait Bachirou.
La victime s’est hasardée à se promener, probablement pour chercher de la nourriture, avant de se retrouver en face de miliciens Anti-Balakas.
L’extrême violence qu’a subit le corps indigne les populations et les journalistes. Pour Salomon KOTRO, ancien député de la République de Centrafrique et Président l’association Oubangui-Chari pour le vivre ensemble, c’est :

  « la honte pour la République Centrafricaine, pour ne pas avoir trouvé les voies et moyens de sortir de la crise qui perdure. La honte aussi pour ne pas sauver la vie des populations qui, par peur d’être tuées, se réfugient dans des camps des déplacés ou choisissent le chemin de l’exil dans un dénuement total. (…) on ne peut pas dans un pays mettre dans une partie du territoire telle ou telle communauté. Cela est contraire même aux idéaux de Centrafrique ».

La capitale est désormais quasiment vidée de sa population musulmane car la plupart ont fui. Ceux qui attendent de partir se terrent et  les violences contre les civils musulmans continuent…

Philippe Bolopion, directeur de plaidoyer au Nations unis pour Human Rights avait déclaré il y’a quelques mois : Les anti-balaka et leurs alliés au sein de l’armée nationale ont presque atteint leur objectif : le pays est en train de perdre rapidement sa population musulmane”.

Le massacre des musulmans de Centrafrique a illustré au combien la France à travers ses politiques, ses médias, et son armée était devenu le fer de lance de l’islamophobie institutionnalisée en politique d’Etat.

Honte à nous!

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