Jacques Hélias, maire sortant PS de Montbéliard a la défaite amère, d’après l’Est républicain.

Au soir de sa défaite au second tour des municipales il a tenu, selon le journal, un discours dans sa permanence devant une cinquantaine de personnes, se faisant remarquer par des propos racistes.

Il s’en est pris directement à un dissident PS, Ilker Ciftci, qui a fait le choix de se maintenir au second tour. A son encontre, il a parlé de « cette s****** de Turc », comme le rapporte également le blog politique de la rédaction de France 3.

Un témoin choqué raconte « Jacques Hélias a répété sa formule et dit qu’il assumait ses propos ».

De son côté, le maire sortant dément. « Je n’ai jamais dit ça! », avant de considérer que « dans une soirée privée, on a le droit de dire ce que l’on veut ».

Un adjoint au maire sortant témoigne également de la scène. « En entendant ces mots, j’ai quitté la salle. Je me suis senti blessé. Y compris dans mes origines. C’est loin des valeurs de respect qui sont les miennes », assure Aziz Sekri.

La fédération socialiste du Doubs a réagi en se désolidarisant du maire sortant.

A l’heure où la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) dans son rapport annuel déclare que la parole raciste s’est banalisée en 2013, notamment à l’égard des musulmans et des Roms, on ne s’étonne plus de la banalisation de propos xénophobes envers les minorités.

En effet, les politiques de tout bord ne cessent de stigmatiser les populations minoritaires. C’est ainsi que de plus en plus de lois restreignant la liberté religieuse des citoyens français de confessions musulmanes sont votées.

Nos propres élus ne se gênent plus et font des déclarations en « soirées privées » ou en public qui vont dans le sens de la xénophobie et de l’islamophobie appuyés par certains médias qui colportent leurs messages virulents envers une communauté qu’ils veulent mettre au banc de la société.

Le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit.