85% des musulmans estiment qu’il faut sanctionner les élus islamophobes

Le sondage I&I de ces derniers jours portait sur les élections municipales et le rôle que peut jouer la communauté musulmane dans ces décisions politiques. Cette dernière a été assez unanime pour crier son ras-le-bol devant des élus qui ne respectent ni l’islam ni ses fidèles puisque 85% des votants jugent nécessaire de sanctionner les islamophobes ayant des postes en politique et ce, sur presque 2000 votants.

Or, force est de constater que malgré cette bonne intention et des campagnes mettant en exergue l’islamophobie de certains élus, ces derniers ont été réélus, parfois même haut la main.

Par exemple, Jean François Copé s’est illustré maintes et maintes fois par des propos tendancieux à l’égard des musulmans. Il a été un fervent défenseur de la loi interdisant le niqab dans l’espace public. De même, il insistait il y a peu que dans certains quartiers il est impossible de manger un « pain au chocolat car c’est le ramadan ». Ce personnage a été réélu à 64,3% à Meaux, ville qui comporte pourtant une importante population musulmane.

Epinay et Montfermeil ne sont pas en reste car Hervé Chevreau et Xavier Lemoine, respectivement les maires de ces communes, ont été réélus dès le premier tour alors qu’ils s’acharnent contre les fidèles musulmans. En ce qui concerne Epinay, le maire a racheté le pavillon qui avait pourtant été acheté par les fidèles afin d’en faire une mosquée, en prétextant son droit de préemption. Quant à Montfermeil, Xavier Lemoine veut fermer la mosquée et empêche toute possibilité d’agrandissement pour offrir un cadre décent de pratique cultuelle entièrement légitime. 

Un autre élément marquant de ces élections municipales réside dans la montée du FN. Ce parti a gagné dans certain lieux où on ne l’attendait pas notamment à Mantes et à Marseille. A Frejus, le maire a joué sur la construction de la mosquée afin de se faire élire. 

Il semblerait que les musulmans fassent preuve de bonne volonté mais concrètement notre poids politique demeure bien faible. Le vote n’est pas l’alpha et l’oméga de notre possibilité d’action. Notre structuration engendrera notre respect. 

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