Gaza : Survivante des bombardements, une femme dénonce les crimes de guerre israéliens

Pour commémorer le cinquième anniversaire de l’Opération Plomb Durci, une organisation des femmes palestiniennes a publié un livre qui raconte en détail le deuil des familles palestiniennes meurtries par la perte d’un ou plusieurs êtres chers durant ce massacre.

C’est à Ibtisam Saymah, membre de Femmes de Palestine, un groupe des droits de l’homme que revient le plus grand mérite pour la publication de ce livre.

Elle a survécu aux bombardements, recueilli des dizaines d’histoires et écrit un livre intitulé Les familles Palestiniennes ciblées par les Sionistes durant la guerre d’Al-Furqan de 2009 (The Zionist Targeting of Palestinian Families during the 2009 Al-Furqan War).

Elle a contracté le cancer en raison de l’inhalation des vapeurs de phosphore blanc et d’uranium appauvri que dégageaient les décombres fumants comme un nombre incalculable de palestiniens.

Une journaliste est allée à la rencontre de cette femme afin de nous faire découvrir le courage de ces familles au travers de cet ouvrage. Ce livre est le premier relatant les 22 jours de massacres qui ont eu lieu en 2008.

Ce terrible livre raconte le cauchemar de différentes familles dont celle de Manal Ahmad Daban qui a perdu ses deux filles tuées sur le chemin de l’école. Il y’a aussi le récit de la famille Balusha qui a perdu cinq enfants dès le deuxième jour de la guerre, seul le bébé de 1 mois a survécu.

Le 1er janvier 2009, 16 membres de la famille Rayan ont été tués dans un raid aérien lancé à 14h40 sur la maison familiale située près de la mosquée du camp de réfugiés de Jabalia. Onze des seize tués étaient des enfants âgés entre 1 et 16 ans. Les autres victimes étaient leurs mères et leur père Nizar Rayan.

Le 3 janvier 2009, 29 membres de la famille Samuni ont été tués par des soldats israéliens dans la communauté de Zaituna. Ils ont été tués, obligés de se déshabiller et emmenés de force dans des pièces et dans les cours où ils ont été tués par balles à bout portant. Tués alors qu’ils étaient sortis des maisons en brandissant un drapeau blanc. Les chars ont ensuite bombardé et mis le feu aux maisons pour ensevelir et effacer les traces de leurs atrocités. Parmi les victimes, il y a avait un bébé qui n’avait pas encore fêté sa première bougie, un autre de deux ans, un enfant de 5 ans, deux autres de 6 ans, un de 9 ans, un de 11 ans, deux de 13 ans, un de 14 ans et une personne âgée de 80 ans.

Ces exemples là ne sont hélas pas les seuls. En effet, dans ce livre l’auteure a apporté le témoignage précis sur le calvaire de presque une centaine de familles. 

Saymah souligne : « Gaza est de plus en plus invivable. Chaque jour, nous nous attendons à une nouvelle guerre. Les avions de guerre israéliens ciblent quotidiennement un immeuble ou un terrain vide ou quelques personnes, surtout pendant la nuit. Ce sont les enfants qui en souffrent le plus. Cette atmosphère effraie la population de Gaza qui, désormais, doit se préparer pour le déclenchement imminent d’une nouvelle guerre. »

Selon cette journaliste ce livre devrait absolument ouvrir les yeux du peuple Américain et Israélien. « Le premier parce qu’il ne voit aucun inconvénient à ce que les impôts qu’il paie soient directement destinés à aider Israël, et le second parce que son armée commet les plus abominables des crimes au nom de sa  » sécurité « .

Israël : Vous avez dit  » la plus grande démocratie « ?

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