Centrafrique : Les musulmans centrafricains disent « non  » à Hollande

François Hollande vient d’arriver aujourd’hui à Bangui, en Centrafrique. Cependant, la communauté musulmane qui est persécutée par les milices chrétiennes ne lui réserve pas un bon accueil. En effet, les civils musulmans de Centrafrique sont très en colère. Ils demandent le départ du Président et l’accusent de fermer les yeux sur les exactions que subissent les musulmans depuis des mois.
Une femme parmi  la foule dans le quartier Pk 5, lance au Président français « Pas la peine de venir, nous sommes déjà tous morts M. Hollande ». Cette enclave musulmane de la capitale, l’une des dernières à Bangui, a essuyé ses deux derniers jours de violentes attaques de la part de miliciens chrétiens anti-balaka.
La population musulmane continue d’être lynchée et découpée en morceaux. Mardi et mercredi dernier, pas moins de onze cadavres ont été ramassés dans ce quartier où le vivre ensemble était pourtant de mise avant l’intervention de la France.
Pourtant Francois Hollande lors de son discours affirme  » les soldats sont là pour protéger les civils ». Mais tous sont unanimes, la France a désarmé les civils musulmans au profit des milices chrétiennes.

A l’entrée du PK-5, les musulmans donnent le ton : « NON à la France », lit-ont sur une pancarte. Les habitants se sentant seuls, abandonnés accusent  » On ne comprend pas à quoi servent les Français depuis qu’ils sont là ».

Le cheikh Daoud Muslim Mbockani est formel, les soldats français n’ont pas bougé d’un iota lorsque des anti-balaka ont emporté sa famille.  Massée autour de lui, la foule acquiesce les accusations du cheikh.

Un peu plus loin au nord, au PK-12, une poignée de musulmans vivent retranchés, cernés par des miliciens. Hier, ils paradaient avec les membres d’un musulman dans la rue après l’avoir découpé en morceaux.

Il est certain que les musulmans centrafricains ne veulent plus de l’intervention de la France en Centrafrique. Ils se sont sentis trahis par l’armée française. La France risque de devoir rendre des comptes un jour devant la justice si les musulmans centrafricains déposent une plainte pour « complicité de crimes contre l’humanité ».

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