A l’heure où les  milices chrétiennes anti balakas ont engagé l’épreuve de force contre les forces de la Misca et des troupes françaises Sangaris, lesquelles tentent d’évacuer les Tchadiens, on assiste bel et bien à un terrible dénouement dans la crise centrafricaine.

Nous évoquions il y’a quelques jours dans les colonnes de notre rédaction aux alentours de l’aéroport de Bangui, les barricades, les explosions, les tirs nourris d’armes automatiques entre les forces internationales et les anti balakas.

Mais pourquoi ces milices osent-elles s’attaquer à des forces adossées à la légalité internationale, présentes pour secourir et sauver un peuple lynché en permanence ? Le changement de stratégie des anti balakas s’explique-t-il uniquement par une simple opération d’évacuation des ressortissants tchadiens ?

L’opération d’évacuation des ressortissants tchadiens n’est qu’un prétexte utilisé par ces milices pour promouvoir leur nouvelle stratégie, celle de la terre brûlée, tout détruire. Mais il faut avoir un culot inqualifiable pour penser un seul instant qu’avec des machettes, des gourdins et des fusils de chasse on puisse mettre en déroute des forces internationales lourdement équipées et professionnelles. Avec ces moyens, ils n’ont pu que terroriser, lyncher des civils musulmans en petit nombre.

Cela dit, ce culot des anti balakas aura un mérite : il va clarifier, une fois pour toutes, à Bangui, la situation sécuritaire. Les forces internationales sont condamnées à prendre une décision ferme, en désarmant définitivement les anti balakas. Cela leur servira hélas, de leçon. Ils avaient au départ, notamment les forces françaises désarmé les musulmans aux profits des milices chrétiennes, laissant ainsi les civils seuls sans défense se faire massacrer inéluctablement.

Cet accord tacite a conforté les milices chrétiennes dans leur folie meurtrière.