Canada – 100.000 $ d’amende pour un restaurateur qui forçait ses employés à gouter le porc

Trois musulmans qui travaillaient dans un restaurant ont reçu près de 100 000 dollars par le Tribunal des droits de l’Homme de Toronto.

En effet, leurs patrons (un couple) ont été jugés et reconnus coupables de discrimination envers leurs trois employés de confession musulmane. De plus, ils devront suivre une formation aux droits humains et afficher en évidence dans leur établissement les textes de loi concernant le droit des salariés.

Malik, un des employés du restaurant se dit soulagé car son cauchemar est désormais terminé. Il était obligé par sa patronne, sous prétexte de sa fonction de cuisinier, de goûter à la nourriture de porc. Malik a expliqué à son employeur que c’était contre ses convictions religieuses. En vain, ils menaçaient sans cesse de le licencier. Il raconte d’ailleurs, qu’à chaque fois qu’il devait manger cette viande, il courrait vomir … Il  en était arrivé  à ne plus dormir de la nuit, déchiré d’avoir à choisir entre sa religion et la crainte de ne plus pouvoir nourrir ses enfants.

Le sort ne fut pas meilleur pour Mohamed qu’on obligeait absolument à goûter un plat à base de cochon en plein mois de ramadan. Il avait beau expliquer que cela n’était pas possible, personne ne voulait l’entendre. Pire il essuyait des critiques sur sa langue d’origine car ne maitrisant pas bien l’anglais il communiquait en Bengali avec ses collègues.

Quand la patronne entendait cette langue, elle bondissait comme une furie dans la cuisine et menaçait Mohamed de le virer afin de prendre des « blancs ».

Quand à Hossain le troisième plaignant, il ne pouvait pas poser  son jour de congé le jour de l’Aïd. Dès qu’ils savaient que c’était pour célébrer une fête religieuse ils lui refusaient ce droit et  le menaçaient de le licencier s’il ne se présentait pas au travail.

Kate Sellar , l’avocat qui a représenté ces musulmans affirme qu’il y a de plus en plus de cas qui se présentent au Tribunal pour racisme anti-musulman et discrimination. D’ailleurs ajoute-t-elle  » la plupart impliquent une forme subtile de discrimination. »

Cet incident nous permet de constater  qu’en multipliant les plaintes contre les  islamophobes, on finit un jour par obtenir gain de cause.

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