Quelle attitude adopter face à une discrimination ?

Cette semaine, la Chronique Juridique I&I vous explique comment réagir face à un acte de discrimination.

Lundi 28 octobre 2013, une mère de famille vêtue d’un voile intégral fut humiliée puis agressée en raison de son appartenance religieuse.

Cette information, rapportée par Islam&Info, constitue d’un point de vue juridique un acte islamophobe, qui vient s’ajouter à la longue liste des agressions dont sont victimes les musulmans FRANÇAIS ces derniers temps (dois-je le rappeler !).

Aussi ignoble que révoltant, ce racisme, devenant ordinaire, soulève cependant une question plus que pertinente : que faire en cas de discrimination ?

Il sera très compliqué d’envisager tous les cas de figures possibles à travers un simple article.

En effet, les exemples de discrimination en raison d’une appartenance religieuse supposée ou non, d’une apparence ou d’une origine sont légions.

Impossible de tous les énumérer ! Toutefois, nous pouvons en tirer une ligne directrice, une sorte de trame qu’il faudra adopter en chaque circonstance.

Mais ces conseils ne pourront s’appliquer aux agressions physiques qui demandent avant toute chose une intervention des forces de police.

Rappelons que les musulmans ne sont pas les seuls à être victimes de discrimination.

Ces conseils pourront trouver à s’appliquer dans de nombreuses situations.

Alors que faire en cas de discrimination ?

La première chose à faire, qui est pourtant très simple et que l’on oublie, est de garder son calme.

La colère est ennemie de la raison, et ce d’autant plus que dans un cas de discrimination, la victime peut très vite se retrouver en position d’agresseur.

Une fois les passions maitrisées (c’est dur je sais !), il est essentiel de ménager des preuves. Cela peut se faire de différentes manières.

Ainsi, si l’on est victime d’un refus de soin, d’un refus d’accès à une salle de sport… n’hésitez pas à demander une notification écrite de ce refus ou tout simplement une copie du règlement intérieur indiquant la raison de ce refus.

Dans bon nombre de cas, un écrit ne peut être obtenu. Dès lors, n’hésitez pas à trouver des témoins sur place, ou toute autre personne avec qui vous n’avez pas de lien direct et intime.

Enfin, n’hésitez pas à contacter un collectif de défense contre les discriminations.

De nombreuses associations sont passées maitres dans l’art de la défense des victimes d’actes racistes. Cette prise de contact est essentielle.

Une action solitaire et désordonnée peut parfois avoir des conséquences désastreuses pour les autres.

Des personnes ont mis leur vie au service de la lutte contre le racisme.

Certaines associations ont des résultats qui parlent pour elles. Ces collectifs pourront vous guider efficacement dans vos démarches. Alors, faites leur confiance!

Quant au choix de l’association, chaque personne ayant ses préférences, libre à vous de faire appel aux personnes qui vous paraissent le mieux à même de vous défendre.

Lamir Hassouni

 

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